510 livres à peine sont donc attendus à partir de janvier 2011. Malgré une légère augmentation générale par rapport à la rentrée 2010, 49 premiers romans seront en vente (contre 73 en janvier 2010). Les éditeurs sont donc très prudents et misent sur leurs auteurs confirmés.
Qu'en est-il en Nouvelle-Calédonie?
Le palmarès des "meilleures ventes " 2010 publié dans un quotidien local, laisse songeur, tant les livres cités sont peu nombreux et peu significatifs : toujours la bd, quelques auteurs pour enfants, et des livres de photos.
Fort heureusement, la production qui intéresse le Pacifique ne se limite pas à ces quelques exemples, et l'on peut trouver d'intéressants ouvrages sur le sujet en provenance de France, de Polynésie (citons les excellentes éditions polynésiennes Haere Po), voire des pays voisins, le problème étant (et restant) de les trouver dans les librairies locales à un prix raisonnable (pourquoi ne les commandent-elles qu'à une dizaine d'exemplaires voire moins ?)
Pourquoi faut-il qu'un livre soit aussi cher localement, alors qu'ils ne sont pas taxés ?
Pour le moment le lecteur peut encore remédier à ces handicaps en commandant directement aux éditeurs ou aux centrales de ventes internet, puisque le prix affiché est celui de métropole, majoré du prix d'expédition (raisonnable par voie ordinaire).
Mais il est question de taxer les ventes internet, y compris pour les livres (qui sont pourtant libres de toute taxe selon un accord international).
Qui serait lésé, si ce n'est le lecteur à revenu moyen ou faible, le jeune ou l'étudiant? Sans oublier la majorité des auteurs.
Lire sera-t-il bientôt réservé aux happy few?