extrait de la critique du livre parue dans "Les Nouvelles Calédoniennes":
"Aux îles de la Société, comme dans le reste de l’Océanie, dire, c’est faire. La parole, le dire, en sont par conséquent lourdement chargés de sens. On ne parle pas pour ne rien dire, et ce précepte peut conduire à des comportements silencieux”, explique Alexandre Juster. Dans ce contexte, la transgression verbale prend une ampleur particulière.
Pour étudier le maniement des insultes en tahitien et en nengone, l’auteur ne disposait d’aucune source écrite, il a donc recueilli lui-même ses informations, grâce à des questionnaires. Quelles sont les insultes les plus blessantes ? Ses analyses lui ont permis de mettre à jour les valeurs profondes de la société et de dégager les comportements sociaux des locuteurs. Une intéressante synthèse, bien documentée.
La transgression verbale en Océanie, préface d’Emmanuel Tjibaou, Collection Lettres du Pacifique, 132 pages, éditions l’Harmattan.
David Martin"