Le décès de cette artiste de renommée internationale âgée de 98 ans, fait la une de la presse.
Française de naissance, née à Paris dans une famille de tapissiers venus d'Aubusson, elle étudia les Beaux Arts et épousa un historien d'art américain. Elle vécut à New York et son oeuvre fut connue en Amérique avant de l'être dans le monde entier.
Nul doute que cette grande dame, parfaitement libre et indépendante dans sa créativité et dans l'expression de sa pensée rebelle et moderne, n'aurait pas atteint cette célébrité si elle avait vécu ailleurs qu'en Amérique.
«Ce n'est pas l'effet du hasard, note Marie-Laure Bernadac : la reconnaissance de Louise Bourgeois ne pouvait se faire qu'avec l'émergence d'une nouvelle sensibilité, celle d'une génération postmoderne caractérisée par le retour au subjectivisme, à une forme d'expressionnisme, à un éclectisme libérateur.» Avant cela, l'œuvre de cette artiste, pionnière dans beaucoup de domaines, n'avait donc eu que peu d'écho. La vieille dame facétieuse était alors âgée de 70 ans... seulement. Il fallut qu'elle patiente encore un quart de siècle pour être célébrée dans son pays natal. Depuis, Maman, l'araignée géante à laquelle son travail est souvent associé, a apprivoisé les plus irréductibles."
Elle fut exposée pour la première fois à Sydney où elle était appréciée, en 1995-1996, au Museum of Contemporary Art, c'est là que son oeuvre inspira un texte à Hélène Savoie dans l'un de ses recueils de poésie paru en 1998, "Voiles blanches sable rouge" (traduit en Australie par Marie Ramsland.)
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