vendredi 23 octobre 2009

CONFERENCE LITTERAIRE AU CENTRE CULTUREL TJIBAOU

©Copyright tous droits de reproduction réservés (texte et image) CAP

Une conférence littéraire sur "La représentation du temps dans les romans comtemporains océaniens" a été donnée jeudi 22 octobre dans la salle Eman du CCT par S. Vigier, enseignante de l'IUFM, titulaire d'un doctorat de l'UFP de Nelle Calédonie.
Le sujet de cet exposé concerne essentiellement les romans de Dewe Gorode (auteur de NC) et ceux de la zone polynésienne (Tahiti, Hawai, Samoa) ou d'Australie de plus en plus traduits et lus , l'assistance était peu nombreuse (une vingtaine de personnes). Pas d'écrivains locaux et peu d'enseignants , à part quelques uns des universitaires venus participer au congrès Agora (de l'IHESS) qui séjournent actuellement sur place pour un symposium pluridisciplinaire sur la NC, des enseignants,  deux membres du bureau du Cercle des Auteurs du Pacifique, et la Chargée de mission pour le livre du Gouvernement.

Un débat s'est ensuite instauré sur la notion de littérature "océanienne" ou "européenne", un jeune universitaire océanien présent ayant exprimé des réserves sur la première notion : "Peut-on objectivement qualifier d'Océanienne une littérature qui n'est pas écrite dans une langue vernaculaire, mais européenne, et qui adopte peu ou prou les genres littéraires occidentaux, ou faut-il parler d'une littérature "métisse"  en rupture avec les traditions orales ?
Ironisant à demi-mots avec une aisance très océanienne, sur la notion (à la mode) de "littérature émergente", il a  analysé les uns comme étant des écrivains de "la rupture" post coloniale, et confirmé que dans les populations polynésiennes peu touchées par l'occidentalisation, cette rupture n'existe pas, car la tradition orale ("qui s'écrit de plus en plus") se poursuit "dans une continuité avec le passé". 

Un débat intéressant qui demanderait à être élargi en toute liberté et sans a priori, comme il se doit entre universitaires.

Quelques nouvelles d'actualité:

Le Calédonien, Professeur de Droit international (et membre du CAP) Guy Agniel, auteur de nombreux ouvrages sur les institutions de la Nouvelle-Calédonie et l'évolution politique et statutaire de l'île, a pu participer au jury des "Doctoriales" 2009, chargé d'élire le meilleur travail de recherches interdisciplinaires. 

Flora Devatine, poétesse et écrivain maohie, vient d'être réélue à la présidence de l'Université de Polynésie Française.