mercredi 18 mars 2015

Il y a 70 ans...




Il y a 70 ans, en mars 1945, mourait une jeune fille de 16 ans nommée Anne, qui rêvait de devenir, plus tard,  journaliste. Nous ne citerons que son prénom, (bien que son nom soit célèbre) pour qu'elle reste un symbole universel.

Elle avait passé deux longues années cachée dans un réduit avec sa famille, pour échapper aux persécutions ethniques et religieuses qui sévissaient alors à Amsterdam, en Allemagne et en Europe. Elle se confiait, avec la simplicité, la naïveté et aussi la clairvoyance de son âge, à un cahier que son père lui avait offert le jour de ses 13 ans.
Elle finit par être capturée avec sa famille, et envoyée dans un camp, où elle mourut du typhus, quelques jours avant sa soeur.
Son cahier, récupéré par son père, le seul survivant de la famille,  fut édité et traduit en de nombreuses langues. Il inspira une pièce de théâtre, et un film dans les années 60.

Ce succès littéraire ou de la scène n'occulte pas que dans le monde, de plus en plus de petites filles ou de très jeunes filles, quelle que soit leur ethnie ou leur religion, sont aujourd'hui, 70 ans après Anne, victimes de toutes sortes de crimes: enlevées, mutilées, vendues ou tuées. En Inde, au Pakistan, en Afrique, en Syrie, en Irak, ou ailleurs.
Alors une journée des femmes, pour permettre aux habituelles figures imposées par les  média de faire leur numéro"people"  ?

Non, ce n'est pas à ces femmes-là que l'on pense, mais à d'autres, qui sont réfugiées dans des camps, à celles dont les familles sont décimées, dont les maris sont assassinés ou les enfants kidnappés, dont les petites filles sont vendues comme esclaves, et à celles qui ont perdu la vie, comme la petite  captive d'Amsterdam.

Ce sont ces victimes silencieuses qui sont les véritables héroïnes, pas les "vedettes" de l'audimat, de la politique, ou de la téléréalité, qu'on veut nous donner comme exemples.


"Je vois le monde peu à peu se transformer en désert. J'entends le tonnerre qui s'approche de plus en plus pour nous détruire. Je peux sentir la souffrance des multitudes et pourtant, si je regarde en haut, vers le ciel, je pense que tout cela va finir, que cette cruauté prendra fin aussi, et que la paix et le calme reviendront." 
(Extrait du Journal d'Anne Franck).

"Il y a tout simplement chez les hommes un besoin de ravager, un besoin de frapper à mort, d'assassiner et de s'enivrer de violence, et tant que l'humanité entière sans exception n'aura pas subi une grande métamorphose, la guerre fera rage, tout ce qui a été construit, cultivé, tout ce qui s'est développé sera tranché et anéanti, pour recommencer ensuite."    

(ibid.)

AUJOURD'HUI …

La photo poignante (prise par un photographe turc) dans un camp de réfugiés, d'une petite Syrienne âgée de 4 ans dont le père a été assassiné par des terroristes.