"Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice dans une société si l'égalité n'est pas réelle."
(Condorcet / 1743-1794)
Le film de Matthieu Kassovitz consacré aux événements de la grotte d'Ouvéa ":L'Ordre et la morale", vient d'être refusé en Nouvelle-Calédonie.
La Ligue des Droits de l'Homme ainsi que les médias ("Les Nouvelles Calédoniennes" du samedi 22 octobre), ont réagi en dénonçant cette forme de "censure", et les "pressions" qui ont abouti à cette mesure, ainsi qu'à l'annulation de la première du film qui devait avoir lieu au Centre Tjibaou le 16 novembre, en même temps que la sortie nationale du film.
Sans faire d'amalgame, cette situation n'est-elle pas le reflet d'une réalité qui ne toucherait pas que le 7ème art, mais également le livre et une partie des auteurs, dans le but de défendre les priviléges d'un petit groupe ?
N'existe t-il pas diverses techniques discriminatoires ?
N'y a- t-il pas un monopole de fait, lorsqu'une association locale d'écrivains, (subventionnée) et une seule société de diffusion locale (aussi subventionnée, alors que les autres ne le sont pas) ont l'exclusivité urbi et orbi, de toutes les actions et manifestations en faveur du livre financées sur fonds publics? (salons, invitations, voyages, attribution d'une luxueuse maison coloniale emblématique, restaurée et très généreusement subventionnée par des institutions, etc)?
Question: Que disent les défenseurs de la liberté d'expression et de l'égalité dans ce cas ?