Les amis de Jean Guillou fêtent son 93e anniversaireL’historien Jean Guillou, auteur d’une longue liste d’ouvrages ayant pour cadre le monde maritime, vient de fêter ses 93 ans en compagnie de ses amis du Cercle des Auteurs du Pacifique et de l’association Salomon dont il a été, à chaque fois, l’un des membres fondateurs.
« Aventures dans les mers du Sud », « Moi Jean Guillou, second chirurgien de l’Astrolabe », « Sarmiento de Gamboa, navigateur et cosmographe », « Peter Dillon, capitaine des mers du Sud », « Le Pacifique m’a raconté », sont autant de titres qui parsèment le parcours d’écrivain de Jean Guillou. L’homme a publié une vingtaine de livres au total. Il vient de fêter ses 93 ans et il est en pleine forme puisqu’il vient d’entamer un nouvel ouvrage avec le même enthousiasme.
Passionné de plongée sous-marine, de voyages, de recherches dans les plus grandes bibliothèques internationales, et d’écriture, ce Breton d’origine réside depuis plus de quarante ans en Nouvelle-Calédonie. L’archipel l’a séduit dès ses premières escales alors qu’il était capitaine au long cours. Il est surnommé « l’amiral » par tous ses amis tant sa connaissance et sa culture de la mer est grande. Jean Guillou est en outre un fabuleux conteur, un humaniste, un homme de parole et d’honneur qui se tient loin des tapages médiatiques. « Ses ouvrages sont plébiscités et il a été récompensé par un prix de l’Académie de marine », rappelle Hélène Colombani, directrice de la mission du livre du gouvernement de Nouvelle-Calédonie.
« Ses ouvrages sont plébiscités et il a été récompensé par un prix de l’Académie de marine »
Tous les livres de cet écrivain, fort apprécié du public et qu’Hélène Colombani révéla au Salon du livre de Paris, sont disponibles dans de nombreuses librairies. On les trouve aussi à la librairie du Musée d’histoire maritime de la Nouvelle Calédonie, au Musée de la marine à Paris et sur Internet.
Comme Jean Guillou est aussi un amoureux de la nature et des arbres, ses amis lui ont offert, non pas le prix Citron (décerné chaque année à Paris par un jury de journalistes à des célébrités pour leur mauvais caractère), mais un citronnier des quatre saisons, « symbole d’une vie productive, pleine de rêves et d’idéaux ». Pour l’anecdote, il pourra le faire fructifier pour peu qu’il lui reste un peu du sac de guano rapporté d’une campagne de fouilles aux Îles Surprise voici quelques années. Cette mission de l’association Fortunes de Mer avait, comme de nombreuses autres, bénéficié de l’apport logistique du Jacques Cartier de la Marine nationale.
"Le voyage de Surville" de John Dunmore dans la collection Lettres du Pacifique (Harmattan) Lors de la soirée anniversaire de Jean Guillou, Hélène Colombani a annoncé la sortie du livre L’épopée tragique, le voyage de Surville, 1769, 1770, écrit par le professeur John Dunmore, universitaire néo-zélandais dont la réputation de spécialiste de l’histoire des explorations maritimes en Océanie est reconnue. Cet ouvrage illustré relate la découverte de la Nouvelle-Zélande par un navigateur breton, Jean-François de Surville. Parti en grand secret du comptoir français des Indes, Chandernagor, son navire, le Saint-Jean-Baptiste, croisa celui de James Cook. Il demeura plusieurs semaines à un mouillage de Nouvelle-Zélande qu’il appela baie de Lauriston, l’actuelle Doubtless Bay ainsi nommé par James Cook lors d’un simple repérage. Et y établit des contacts avec les tribus maories. Il leva l’ancre en enlevant un maori qui se révéla par la suite être un chef, respectant en cela les tristes habitudes des navigateurs européens de l’époque : Surville voulait le présenter à la cour du roi de France,. L’épopée fut tragique car durant son voyage de retour le Saint-Jean-Baptiste subit une succession d’avaries et son équipage fut décimé par le scorbut dont mourut le chef maori. Surville finit noyé dans les eaux profondes au large des côtes du Pérou, en avril 1770, alors qu’il allait chercher de l’aide pour son équipage, à nouveau frappé par le scorbut. |