lundi 17 octobre 2011

Alain JAY, écrivain du CAP et de la collection Lettres du Pacifique.






Ce jeune et brillant agrégé, très aimé de ses élèves de terminale au Lycée La Pérouse de Nouméa,  nous a laissé le souvenir du lancement  réussi de son premier livre ("Quel ennui!publié dans la collection d'Hélène Colombani :  Lettres du pacifique chez l'Harmattan.

Il fut lancé en 2008 au Lycée La Pérouse, sous la présidence du vice-recteur, Chef du service de l'enseignement, à cette époque  le philosophe Michel Barrat, en présence d'une nombreuse assistance de professeurs et d'élèves de terminale, du Cercle des Auteurs du Pacifique au complet, ainsi que de  personnalités du secteur du livre et de l'édition.

Il poursuit en France son parcours littéraire, et vient de voir un deuxième ouvrage publié aux éditions philosophiques du Cheval vert, un livre-album destiné à l'initiation 
philosophique des enfants, qui s'inspire du grand ethnologue Lévi-Strauss.

Resté fidèle au Cercle des Auteurs du Pacifique malgré le temps, la distance et les  étapes  de la réinstallation de sa famille en métropole, Alain a mérité la confiance qu'Hélène Colombani qui l'avait révélé, et le CAP, avaient placée dans cet enseignant-écrivain dont la gentillesse et la droiture  n'ont d'égal que le talent.

Notice de présentation du livre:
L’histoire
Un jeune singe Lagothrix femelle, sorte de pendant sauvage de la célèbre figure de Claude Lévi-Strauss dont elle accompagne les pérégrinations exploratrices, se retrouve malencontreusement seule au milieu d’une tribu elle-même sur le départ pour le grand nomadisme de la saison sèche. Très vite adoptée par une jeune indienne, ce voyage est pour elle l’occasion de découvrir un peuple singulier, celui-là même dont son ancien compagnon explorateur se proposait l’étude : les Nambikwara. En épousant le quotidien de ces indiens, elle relaie l’écho vivant du regard porté au même moment par son ancien maître, quelque part, non loin peut-être dans ce Mato Grosso sablonneux, avec un autre groupe de la même tribu. À ceci près que la joie de vivre de Lucinda, son enthousiasme et sa simplicité entrent en osmose avec le naturel nambikwara, .Vivant tout nus, ils n’ont pas à s’habiller le matin, ils ne vont pas à l’école, ils se baignent souvent,  Ils sont simples et gais. En les fréquentant de près, Lucinda Hote finit même par découvrir des choses extraordinaires. Elle se voit confier le grand secret de leurs noms ! Et incroyable : sa petite maîtresse a une chance inouïe, car elle vit sans le savoir comme dans un livre jeunesse, mais pour de vrai : un livre où l’on ne punirait jamais les enfants. Ici en effet, « les enfants ne sont jamais punis, et nous n’avons jamais vu battre l’un d’eux, ni même en esquisser le geste, sauf par plaisanterie »,
écrit Claude Lévi-Strauss (Thèse, p.67)
La fidélité au texte original
Les faits et anecdotes composant ce récit ont été vécus par Claude Lévi-Strauss et rapportés dans sa thèse ainsi, en particulier, que dans le chapitre de Tristes Tropiques. En étant le premier groupe sur lequel Lévi-Strauss, dans sa carrière, proposa une étude rigoureuse et précise en tant qu’universitaire, étant par ailleurs l’un de ceux pour lequel il lança lui-même une exploration ethnographique, les données qu’il propose sur les Nambikwara constituent un moment majeur de son œuvre. En annexe, on trouvera le texte intégral du livre, et surlignés en jaune les passages directement issus des écrits de l’auteur, auxquels font donc exception certaines phrases de la trame narrative permettant de les lier entre eux dans une histoire.