samedi 19 septembre 2015

"IN MEMORIAM" ANIME LES JOURNEES PATRIMONIALES A LA CASERNE GALLY PASSEBOSC



L'association In Memoriam, sous la tutelle de Stéphane Pannoux, maître de conférence honoraire à l'Université de la NC assistée de l'historienne Catherine Catland, poursuit ses activités d'animation en Nouvelle-Calédonie, et propose, en partenariat avec les Forces Armées en Nouvelle-­Calédonie, dans le cadre du Mois du Patrimoine, à la caserne d'infanterie de Marine, aujourd'hui caserne Gally-­Passebosc, 


-­ une visite guidée, (Architecture et histoire des bâtiments contenus dans l'enceinte de la caserne)
Au cœur de la cité, comprise dans une enceinte, la caserne d'infanterie de marine comprend un ensemble de bâtiments assurant aux soldats de la garnison une autonomie certaine, un confort et des commodités modernes. Par souci d'efficacité, son architecture est fonctionnelle et modulaire. Lieu de rassemblement, elle est au cœur de tous les grands moments de l'Histoire.


-­ une exposition : "Avoir 20 ans et partir à la Grande guerre".
Tapis au fond d’une tranchée, blessés dans une ambulance, chargeant à la baïonnette, lisant les lettres de leur fiancée, griffonnant sur un carnet leurs pensées, les soldats de la Grande Guerre vont surtout combattre le froid, la faim, la fatigue, la peur et la mort qui rôde. Partis au front la fleur au fusil, ces soldats, poilus ou tirailleurs, citoyens ou indigènes, français ou anglo-saxons, alliés ou ennemis vont y sacrifier leur jeunesse. Que les blessures soient physiques ou morales, nul n’est sorti indemne. Cette guerre, qui ne devait pas durer, marque à jamais l’histoire des nations comme celle des familles.


Les membres de l’association In Memoriam, ayant tous hérité des souvenirs de guerre d’un ancien, ont souhaité, en partenariat avec les Forces Armées en Nouvelle-Calédonie, évoquer dans cette exposition, le parcours de certains de ces jeunes combattants. 
Parmi ces soldats 33 Kuniés et le grand chef des Paimboas, Ao.

Durant ces manifestations, l'association vendra et signera son livre"Dans les pas du Lieutenant Destelle", paru récemment (collection Lettres du Pacifique, éd. Harmattan).




mardi 15 septembre 2015

HOMMAGE A NIDOISH HNAISSELIN


Grand chef  Nidoish Hnaisselin (gauche)

Le grand chef Nidoish Hnaisselin de la chefferie de Guahma à Maré, s'est éteint en juillet.
Cet intellectuel fit partie des Foulards rouges dans sa jeunesse, et fut l'un des principaux acteurs de l'histoire contemporaine de la Nouvelle-Calédonie. Il était écouté et considéré comme un sage en raison de ses convictions pacifistes et de sa liberté de parole.

En 2012, il préfaça le livre "Thio, de mon enfance aux événements de 1984", de Danick Loquet, paru dans la collection "Lettres du Pacifique".
Le Président et les auteurs du Cercle des Auteurs du Pacifique présentent leurs condoléances à sa famille, et à la chefferie de Guahma. 


Pour compléter ce portrait de Nidoish Hnaisselin, rappelons qu'il inspira le personnage charismatique d'un jeune leader kanak du roman "calédonien" de Jacqueline Sénès, "Terre Violente", qui fut porté à l'écran, et dont les téléspectateurs de la chaîne Arte ont pu revoir la saga durant l'été 2015.



mercredi 9 septembre 2015

Rentrée littéraire: un grand roman australien sur la guerre du Pacifique (1939-45)




Paru en juillet, dans la collection Lettres du Pacifique (no 59), le roman "Acier austral" traduit de l'Australien et présenté par une universitaire franco-australienne de Newcastle, est annoncé par les  éditions l'Harmattan. Cette parution s'inscrit dans le cadre des commémorations  de la seconde guerre mondiale et de la guerre du Pacifique,  dont les combats navals que les alliés Américains, Néo Zélandais et Australiens livrèrent contre les Japonais, eurent une influence décisive sur l'issue de la guerre dans cette partie du monde.
 Rappelons  la fermeture annuelle de L'éditeur parisien en Août.

Dymphna Cusack (1902-1981). Son roman Southern Steel (Acier Austral), parut à Londres en 1953, chez Constable. Dymphna Cusack fut l’un des auteurs australiens les plus prolifiques et les plus traduits de sa génération. Elle publia douze romans, trois pièces, trois récits de voyage, deux livres pour enfants et un essai. Ses livres furent traduits en trente langues et elle s’attaqua avec succès aux diktats des éditeurs londoniens. Elle s’engagea notamment à travers ses écrits dans la lutte contre la guerre et la défense des droits des femmes et des Aborigènes. Elle était  le chantre d’une littérature véritablement australienne. Peu avant sa mort, elle reçut la plus haute distinction australienne (Member of the Order of Australia) pour sa contribution à la littérature de son pays.

Marie-Laure Vuaille-Barcan (PhD) qui enseigne le français à l'Université de Newcastle depuis 1995, a traduit en français et commenté cette  oeuvre majeure de la romancière australienne. Elle a publié de nombreux articles sur la traduction, et un livre : Transfert de langue, transfert de culture..
  
La préfacière, Marie Ramsland, (PhD) épouse de l'historien John Ramsland, est bien connue en Nouvelle-Calédonie. Chercheuse à l'Université de Newcastle, elle a écrit sur les écrivains de la Grande guerre, et traduit nombre d'écrivains français, en particulier Michel Tournier (La Couleuvrine) et Jeanne Cordelier (Hanoi blues). Elle est chevalier des palmes académiques.

Il faut saluer le travail important de traduction et d'analyse  de Marie-Laure Vuaille, qui pour la première fois, rend accessible aux lecteurs francophones et tout particulièrement aux étudiants (aussi bien Français qu'Australiens, ou Néo-Zélandais), un grand roman de la littérature australienne. Son travail d'exégèse linguistique et stylistique est soutenu et complété par la belle préface de Marie Ramsland, qui replace l'oeuvre dans son contexte historique et littéraire.

Ce roman réaliste a pour thème une ville industrielle de l'Australie prise dans la tourmente de la guerre du Pacifique, et du malaise humain et social qui frappe les ouvriers des aciéries de Newcastle et les marins de cette ville portuaire, fortement mise à contribution durant le conflit avec les Japonais et les combats navals meurtriers et décisifs de la mer de Corail. Les personnages féminins du roman -les ouvrières de l'usine Southern Steel- sont particulièrement bien décrits, avec leurs faiblesses, leurs doutes, leurs angoisses et leur courage quotidien.


Le livre sera prochainement présenté à l'Université et à l'Alliance Française de Newcastle, et comme l'espèrent les auteurs, la directrice de collection et le CAP, plus tard à Nouméa, dans le cadre de l'Université.