lundi 23 mars 2015

CHRONIQUES D'UN SALON BOYCOTTE



Le 20 mars dernier, le salon du livre de Paris 2015 a été boycotté par la plupart des grands éditeurs français : Hachette, Grasset, Fayard et Calmann-Lévy pour ne citer qu'eux, ont pris la sage décision de ne pas y être présents, invoquant le coût de leur participation au regard du faible profit qu'ils en retirent.
"Les grandes maisons de littérature ont décidé, cette année, qu'elles préféraient investir leurs moyens dans d'autre salons", a indiqué Arnaud Nourry, PDG d'Hachette Livre.

Quelques voix très minoritaires se sont élevées pour tenter de défendre le Salon de la porte de Versailles, où se tient cet évènement depuis 1981. Seul Gallimard peut encore dire "ce serait dommage d'arrêter"! Les autres, et surtout les petits éditeurs créatifs et qui recherchent encore de vrais talents (en la matière, les "grosses" enseignes ne font plus référence depuis longtemps), tournent leurs regards ailleurs, vers des espaces plus accueillants et accessibles.

Entre les risques d'attentats du genre "Charlie hebdo", le prix prohibitif des espaces loués et la surenchère des frais annexes (jusqu'à la location du moindre présentoir), qui font gonfler la facture, les manifs d'auteurs en colère défilant et scandant leurs slogans sur la moquette feutrée des allées, le Salon du livre a-t-il vécu?

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Nos écrivains locaux habitués du "Saloon" seront-ils déçus de ne pas faire leur traditionnelle migration saisonnière financée sur deniers publics ?  ( cf. billets d'humour 2014)