vendredi 2 mai 2014

DES LIVRES SUR LA CORSE ET LE PACIFIQUE





Notre page précédente illustrait les échanges avec les écrivains ou artistes corses, rappelons à cette occasion que plusieurs auteurs du CAP, qu’ils soient Corses, ou fervents admirateurs de l’île de beauté, l’ont évoquée jusqu'à en faire un personnage à part entière de leurs œuvres.

Citons pour mémoire :

Le beau roman "Tahiti love Song" d'Yves-André DELUBAC 
dont le personnage clef « Miss », est une passionaria corse qui entraîna le héros narrateur dans une série d’aventures qui ont mal tourné. Réfugié à Tahiti pour tenter d’oublier les fautes de son passé, le héros y rencontre la belle chanteuse tahitienne d’un groupe de blues, avec qui il refait sa vie, jusqu’au jour où "Miss" atterrit à Tahiti pour se venger…
La presse tahitienne a fait un accueil élogieux à ce roman qui swingue, au tempo syncopé, (son auteur fut critique de jazz et scénariste) relevons pour l’anecdote qu’il a influencé d’autres fictions plus récentes d’auteurs locaux.




"L’Ile aux étoiles"(nocturne australien) 
d’Hélène SAVOIE. L’héroïne de ce roman, qui a pour toile de fond les événements de 1984 en Nouvelle-Calédonie et leur impact multiple sur la destinée de ses habitants, est originaire de Corse. Après avoir fui la tourmente calédonienne, dont la spirale de violence lui a ravi un être proche, fascinée par les rites et les cultures océaniens, elle partage quelques temps la survie difficile d’un clan aborigène nomade du bush australien, avant de revenir d'abord à Paris, où elle participe aux cérémonies d'ouverture du musée du Quai Branly, et à la controverse sur la restitution des objets d'art océaniens, puis dans son île natale, au cœur de la montagne corse où elle espère trouver la paix et l'oubli. Mais peut-on oublier la magie des paysages et des peuples océaniens, leurs secrets et leur vision du monde ? 



«Paul Louis Mariotti, matricule 10 813, de la Vendetta à la Nouvelle-Calédonie » par F. Mariotti-Angleviel, ex-professeur d'histoire à l’UFP, descendant de Joseph, l'un des fils de ce condamné au passé sulfureux. Cette biographie retrace la vie d’un Corse, condamné au bagne de l’île Nou suite au meurtre de son oncle. Libéré, avec ténacité, il fonda un clan et créa une riche exploitation forestière dans la région de Farino, qui devint par la suite, (cette précision historique a son intérêt), la Commune qui remporta durant plusieurs décennies  le record des votes pour un parti au pouvoir au niveau national.
Jean Mariotti, l’un de ses fils, parti de l’île à 20 ans, devint écrivain à Paris. Compagnon de la libération, il est l’auteur des « Contes de Poindi », l’autre (Paul), amiral de la Marine, se distingua  durant la guerre. Mais la réussite sociale de P.L Mariotti a-t-elle suffi pour effacer une condamnation pénale qui laissa sa marque durable dans une micro-société insulaire où la tradition orale est le support de la mémoire collective? La question reste d'actualité, comme le note Hélène Colombani dans sa préface.

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Cette bibliographie n'est pas close, un nouveau roman de l'un de nos auteurs favoris du CAP viendra bientôt  illustrer le thème des liens entre l'île la plus belle de Méditerranée et de ses lointaines soeurs océaniennes, dans la collection Lettres du Pacifique.

Les livres cités, et tous ceux de nos auteurs, sont disponibles à la librairie Calédolivre (Nouméa), ou à commander à l'Harmattan-diffusion, ou chez Amazon. Ceux qui concernent la Polynésie sont en vente dans les librairies de Tahiti.
(Contact téléphonique 92 59 64).