jeudi 29 mai 2014

UNE RENCONTRE AVEC PATRICK GENIN



Mercredi 28 mai à Calédolivre à 18h le public s'est pressé pour rencontrer le Dr Patrick Genin, l'auteur du roman
                        "La Grotte, Retour à Lifou"
                                  (Harmattan, collection Lettres du Pacifique)
             préfacé par Wajue Genin, professeur et elle-même écrivain, native de Lifou.


On notait dans l'assistance une majorité de lecteurs calédoniens très motivés, parfaitement au courant de l'histoire de l'île, de toutes origines, des jeunes Loyaltiens, des natifs ou d'ex-résidents de Lifou, des Européens, des Wallisiens, des professeurs d'université, des enseignants, un prêtre, des médecins, des amis du Cercle des Auteurs du Pacifique, ainsi qu'Hélène Colombani, directrice de la collection Lettres du Pacifique, (docteur d'Etat en Sciences humaines).



Après la présentation faite par Dominique Buzance le libraire de Calédolivre, l'auteur a parlé de son livre, et un débat aussi passionnant que sympathique a suivi durant plus de deux heures, avec de nombreuses questions posées par le public sur le roman, dont l'énigme est policière, mais qui offre surtout une fresque très vivante de l'île de Lifou, sur les personnages qui ont pu inspirer l'auteur qui vit à Lifou depuis 24 ans, sur l'élaboration et l'écriture du roman, et les diverses thématiques qu'il aborde, (la grotte, ses images et références culturelles ou historiques en relation avec la grotte d'Ouvéa, etc), enfin sur les réactions des lecteurs, aussi bien à Lifou qu'ailleurs, etc.  

L'auteur a fait récemment une présentation à Lifou qui fut un succès, et bien qu'il n'y ait pas de librairie sur l'île, la totalité des livres y furent vendus, la soirée Calédolivre s'est également terminée par une séance de dédicaces à laquelle le Dr Genin s'est prêté avec la simplicité et la réserve particulièrement appréciables, qui le caractérisent.




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lundi 19 mai 2014

A TOUT SEIGNEUR… (Billet d'humour)

Connaissez-vous l'Anaplume ?
(nouvelle espèce à tirage limité)

particularité: à court d'idées, il chante à tue-tête:
"Au clair de la Une
Mon ami Pierrot
Prête moi ta plume
Pour écrire un faux..."

dimanche 18 mai 2014

YANN EWAN,L'ECRIVAIN BRETON DE NOUVELLE-CALEDONIE


Les Loyaltiennes le premier livre de l'écrivain Yann Ewan, "Breton des Loyauté", qui vécut à Ouvéa durant dix huit ans, n'était pas passé inaperçu! Il réitère aujourd'hui, toujours dans la collection Lettres du Pacifique dont il signe le 56ème titre, avec un nouveau recueil de nouvelles tout aussi originales et décoiffantes que les premières, dont le style est toujours caustique voire humoristique. Elles ont pour cadre ordinaire Tréméheun, ce petit village de Basse-Cornouaille où sont nés ses ancêtres:


Les Chiens de Tréméwen (Chach Tremeheun)


Yann Ewan 

est le deuxième Breton à faire honneur aux Lettres du Pacifique et de Bretagne, ainsi qu'au Cercle des Auteurs du Pacifique, avec  son originalité et sa vision dantesque du monde : que ce soit le village de Tréméven ou les îles d'Océanie, c'est la part d'ombre des hommes qui l'inspire. Le premier prix du "Cercle de la mer"a récompensé l'une de ses nouvelles en 2013. Il a écrit un premier roman, et commencé l'écriture du deuxième.

Yann Ewan l'auteur, à Ouvéa 






Extrait du livre.

"L'air était odorant, les fleurs du printemps finissant allumaient son regard celui de l'homme, s'entend! - d'un éclat malicieux. Il avait bien songé à un pommier en fleurs mais d'autres souvenirs, plus vieux, plus étrangers, peuvent guider nos pas. Alors qu'il s'approchait de la grand route pour la franchir, la chaleur de l'asphalte lui monta aussi au visage. Il s'assit entre haie et fossé, sortit son paquet de Lucky Strike et alluma une cigarette. La joie était là, toute simple, née des feuilles et des fleurs, des insectes bourdonnants, de la terre, en somme. Ses yeux ne semblaient plus quitter la pente douce et, plus loin, les frondaisons, les bois de Lamarre, plus loin. Son esprit ne se décidait pas à se poser. Il savait ce qui l'avait conduit ici, son âme était dans les entrelacs du passé aussi et toute à la plénitude de ce début d'été breton. 
Des visages et des voyages immobiles se bousculaient dans son esprit. Des traits de femme où se mêlaient l'amour et la haine. C'est une chose facile quand la femme aimée s'est éloignée et n'est plus qu'une chair odorante en mémoire. Les pavots rouges, surtout, griffaient son âme mais les blés aussi. Chagall ? Il souriait ; au bas du tableau se trouvait un clocher dressé comme celui de Saint Méen, au bourg, mais ce n'était pas Tréméven. Et puis, ce couple enlacé qui se serait bien caché derrière les fleurs si l’œil du peintre n'avait pas été, comme celui de Dieu, indiscret. Cependant, l'important n'est jamais l'homme. L'homme regarde la femme mais celle-ci regarde plus loin. Même quand elle finit par haïr. Toujours bien plus loin que le bout du monde. Quant aux boucles bleues, elles étaient là, dominant les ruines disparues du château de Lamarre. La femme est une sirène qui monte l'homme, imprudent voyageur, jusqu'aux étoiles, comme un pieu qui se tait. Ignore-t-il que, pour lui, il y a une chute ?


Yann Ewan, Les Chiens de Tréméwen (Chach Tremeheun) ©



On ne pouvait évoquer la Bretagne sans citer ce conteur et cet historien du Pacifique qu'est l'écrivain Jean Guillou, auteur de 12 livres consacrés à la fabuleuse histoire du Grand Océan, de ses navigateurs, de ses aventuriers, de ses pionniers dont plusieurs étaient Bretons. 


mercredi 14 mai 2014

PROMOTIONS DE "LA GROTTE"




La très complète revue des événements culturels nouméens "Sortir" annonce la prochaine causerie et la signature de son roman 
"La Grotte, retour à Lifou
par Patrick Genin
à la librairie Calédolivre (Nouméa) mercredi 28 mai à 18H. (voir le post du 27 octobre 2013 pour plus de détails sur ce premier "roman calédonien" dont l'auteur exerce la médecine à Lifou depuis 24 ans). Cela en fait un témoin privilégié de la vie quotidienne dans l'archipel des Loyauté, qui lui a inspiré une intrigue policière à rebondissements, foisonnante de truculents personnages.
L'auteur fut invité le 25 février de l'émission littéraire de RNC TV "Un livre, un auteur", avec le libraire de Calédolivre, qui diffuse le livre localement. La librairie et le service de vente on line Harmattan, la FNAC ou les ventes on line (Amazon, Chapitre. com, rue du Commerce) le diffusent en métropole (ainsi que tous les autres titres de la collection Lettres du Pacifique).


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 Patrick Genin (à droite) et D. Buzance,
libraire, durant  l'émission littéraire animée par Chris
(RNC TV)

mardi 6 mai 2014

"STRIP TEASE" et PLUMES GALANTES...



Dans une émission télévisée belge ("Strip tease"), l'éditeur parisien Gilles Cohen-Solal, des éditions HEO ("Héloise d'Ormesson"), et gendre du célèbre Jean d'Ormesson, a fait scandale en révélant  quels sont en réalité les usages et les pratiques chez les gens de lettres, ces "belles personnes", qui vont des écrivains jusqu'aux "grands " éditeurs et aux critiques littéraires.
Gilles Cohen-Solal et  Héloïse d'Ormesson, éditeurs, avec Jean d'Ormesson


Vilipendé par ses pairs et ses auteurs à la suite de cette émission, d'autant qu'il n'est pas issu du sérail, le public a pourtant apprécié son franc-parler, et beaucoup de ceux qui connaissent un tant soit peu ce milieu affirment qu'il fait oeuvre d'utilité publique en faisant tomber les masques d'une "intelligentsia" obsolète. 

C'est, précise t-il, tout un système qui va de la "cooptation" des nouveaux écrivains, aux critiques littéraires de la presse écrite et télévisée qui émargent chez un même éditeur du Gotha parisien, ou encore de "résidences d'écrivains" servant en fait à leurs rendez-vous galants, qu'il dévoile dans un grand éclat de rire. 



Il y a quelques années, c'était déjà tout le système des "prix littéraires" qui avait été critiqué par des membres de leurs jury… 

De la politisation à l'appât du gain,  où est donc passée la  littérature ? Jetée aux oubliettes, comme les valeurs héritées des"lumières"? Ou reconditionnée au goût de la modernité ?


Produits de littérature pour salons...


Mise en boîte 


Jardins d'écrivains…aux senteurs florales variées
Fragrance de plumes parisiennes

Si vous voulez passer un moment irrésistible, redécouvrez vite ce morceau d'anthologie et les commentaires des internautes sur internet à l'adresse suivante: 

https://www.youtube.com/watch?v=SASfCclpPvE&noredirect=1



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Quelques réactions d'internautes aux propos de GCS:

" N'en jetez plus ! Soit le bonhomme est inconscient d'aller aussi loin devant une caméra, soit il a tout simplement l'extraordinaire courage d'être lui-même (à ce point, c'est même de l'héroïsme), et de balancer rudement quelques saines vérités. A vous d'en juger !...
Pour ceux qui imaginaient le monde de l'édition comme le comble du raffinement, l'exercice permanent du bel esprit et l'incarnation pétillante de la culture, c'est raté !
Mais bon, tous les éditeurs ne sont pas comme ça. Il y en a de pires ! Quand bien même fussent-ils mieux élevés que Gilles Cohen Solal…" ("Le Journal")


"inconnu:
pourquoi tant de haine envers un personnage certes imparfait mais qui dans ce qui semble être le bal des faux culs et des précieuses ridicules, a le mérite d'assumer sa vérité ! d'aprés de nombreux échos il semblerait que ce reportage lui coûte cher et que ses "chers" collègues éditeurs enfoncent le clou sur un reportage qui pourtant doit être un reflet précis du milieu littéraire !"

AURIC:

"Contrairement à toutes ces "belles personnes" , je trouve Monsieur Gilles Cohen-Solal vrai, intéressant et préférant la beauté de son métier au fric contrairement à ce que semble affirmer "MOI123"... Bravo donc à cet éditeur et bravo à Strip-Tease…"





vendredi 2 mai 2014

DES LIVRES SUR LA CORSE ET LE PACIFIQUE





Notre page précédente illustrait les échanges avec les écrivains ou artistes corses, rappelons à cette occasion que plusieurs auteurs du CAP, qu’ils soient Corses, ou fervents admirateurs de l’île de beauté, l’ont évoquée jusqu'à en faire un personnage à part entière de leurs œuvres.

Citons pour mémoire :

Le beau roman "Tahiti love Song" d'Yves-André DELUBAC 
dont le personnage clef « Miss », est une passionaria corse qui entraîna le héros narrateur dans une série d’aventures qui ont mal tourné. Réfugié à Tahiti pour tenter d’oublier les fautes de son passé, le héros y rencontre la belle chanteuse tahitienne d’un groupe de blues, avec qui il refait sa vie, jusqu’au jour où "Miss" atterrit à Tahiti pour se venger…
La presse tahitienne a fait un accueil élogieux à ce roman qui swingue, au tempo syncopé, (son auteur fut critique de jazz et scénariste) relevons pour l’anecdote qu’il a influencé d’autres fictions plus récentes d’auteurs locaux.




"L’Ile aux étoiles"(nocturne australien) 
d’Hélène SAVOIE. L’héroïne de ce roman, qui a pour toile de fond les événements de 1984 en Nouvelle-Calédonie et leur impact multiple sur la destinée de ses habitants, est originaire de Corse. Après avoir fui la tourmente calédonienne, dont la spirale de violence lui a ravi un être proche, fascinée par les rites et les cultures océaniens, elle partage quelques temps la survie difficile d’un clan aborigène nomade du bush australien, avant de revenir d'abord à Paris, où elle participe aux cérémonies d'ouverture du musée du Quai Branly, et à la controverse sur la restitution des objets d'art océaniens, puis dans son île natale, au cœur de la montagne corse où elle espère trouver la paix et l'oubli. Mais peut-on oublier la magie des paysages et des peuples océaniens, leurs secrets et leur vision du monde ? 



«Paul Louis Mariotti, matricule 10 813, de la Vendetta à la Nouvelle-Calédonie » par F. Mariotti-Angleviel, ex-professeur d'histoire à l’UFP, descendant de Joseph, l'un des fils de ce condamné au passé sulfureux. Cette biographie retrace la vie d’un Corse, condamné au bagne de l’île Nou suite au meurtre de son oncle. Libéré, avec ténacité, il fonda un clan et créa une riche exploitation forestière dans la région de Farino, qui devint par la suite, (cette précision historique a son intérêt), la Commune qui remporta durant plusieurs décennies  le record des votes pour un parti au pouvoir au niveau national.
Jean Mariotti, l’un de ses fils, parti de l’île à 20 ans, devint écrivain à Paris. Compagnon de la libération, il est l’auteur des « Contes de Poindi », l’autre (Paul), amiral de la Marine, se distingua  durant la guerre. Mais la réussite sociale de P.L Mariotti a-t-elle suffi pour effacer une condamnation pénale qui laissa sa marque durable dans une micro-société insulaire où la tradition orale est le support de la mémoire collective? La question reste d'actualité, comme le note Hélène Colombani dans sa préface.

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Cette bibliographie n'est pas close, un nouveau roman de l'un de nos auteurs favoris du CAP viendra bientôt  illustrer le thème des liens entre l'île la plus belle de Méditerranée et de ses lointaines soeurs océaniennes, dans la collection Lettres du Pacifique.

Les livres cités, et tous ceux de nos auteurs, sont disponibles à la librairie Calédolivre (Nouméa), ou à commander à l'Harmattan-diffusion, ou chez Amazon. Ceux qui concernent la Polynésie sont en vente dans les librairies de Tahiti.
(Contact téléphonique 92 59 64).