dimanche 23 octobre 2011

"L'Ordre et la Morale "censurés








"Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice dans une société si l'égalité n'est pas réelle."
(Condorcet / 1743-1794)

Le film de Matthieu Kassovitz consacré aux événements de la grotte d'Ouvéa ":L'Ordre et la morale"vient d'être refusé en Nouvelle-Calédonie.

La Ligue des Droits de l'Homme ainsi que les médias ("Les Nouvelles Calédoniennes" du samedi 22 octobre), ont réagi en dénonçant cette forme de "censure", et les "pressions" qui ont abouti à cette mesure, ainsi qu'à  l'annulation de la première du film qui devait avoir lieu au Centre Tjibaou le 16 novembre, en même temps que la sortie nationale du film.

Sans faire d'amalgame, cette situation n'est-elle pas le reflet d'une réalité qui ne toucherait pas que le 7ème art, mais également  le livre et une partie des auteurs, dans le but de défendre les priviléges d'un petit groupe  ? 
N'existe t-il pas diverses techniques  discriminatoires ?

N'y a- t-il pas un monopole de fait, lorsqu'une association locale d'écrivains, (subventionnée) et une seule société de diffusion locale (aussi subventionnée, alors que les autres ne le sont pas)  ont l'exclusivité urbi et orbi, de toutes les actions et manifestations  en faveur du livre financées sur fonds publics? (salons, invitations, voyages, attribution d'une luxueuse maison coloniale emblématique,  restaurée et très généreusement subventionnée par des institutions, etc)?

Question: Que disent les défenseurs de la liberté d'expression et de l'égalité dans ce cas ?



lundi 17 octobre 2011

Alain JAY, écrivain du CAP et de la collection Lettres du Pacifique.






Ce jeune et brillant agrégé, très aimé de ses élèves de terminale au Lycée La Pérouse de Nouméa,  nous a laissé le souvenir du lancement  réussi de son premier livre ("Quel ennui!publié dans la collection d'Hélène Colombani :  Lettres du pacifique chez l'Harmattan.

Il fut lancé en 2008 au Lycée La Pérouse, sous la présidence du vice-recteur, Chef du service de l'enseignement, à cette époque  le philosophe Michel Barrat, en présence d'une nombreuse assistance de professeurs et d'élèves de terminale, du Cercle des Auteurs du Pacifique au complet, ainsi que de  personnalités du secteur du livre et de l'édition.

Il poursuit en France son parcours littéraire, et vient de voir un deuxième ouvrage publié aux éditions philosophiques du Cheval vert, un livre-album destiné à l'initiation 
philosophique des enfants, qui s'inspire du grand ethnologue Lévi-Strauss.

Resté fidèle au Cercle des Auteurs du Pacifique malgré le temps, la distance et les  étapes  de la réinstallation de sa famille en métropole, Alain a mérité la confiance qu'Hélène Colombani qui l'avait révélé, et le CAP, avaient placée dans cet enseignant-écrivain dont la gentillesse et la droiture  n'ont d'égal que le talent.

Notice de présentation du livre:
L’histoire
Un jeune singe Lagothrix femelle, sorte de pendant sauvage de la célèbre figure de Claude Lévi-Strauss dont elle accompagne les pérégrinations exploratrices, se retrouve malencontreusement seule au milieu d’une tribu elle-même sur le départ pour le grand nomadisme de la saison sèche. Très vite adoptée par une jeune indienne, ce voyage est pour elle l’occasion de découvrir un peuple singulier, celui-là même dont son ancien compagnon explorateur se proposait l’étude : les Nambikwara. En épousant le quotidien de ces indiens, elle relaie l’écho vivant du regard porté au même moment par son ancien maître, quelque part, non loin peut-être dans ce Mato Grosso sablonneux, avec un autre groupe de la même tribu. À ceci près que la joie de vivre de Lucinda, son enthousiasme et sa simplicité entrent en osmose avec le naturel nambikwara, .Vivant tout nus, ils n’ont pas à s’habiller le matin, ils ne vont pas à l’école, ils se baignent souvent,  Ils sont simples et gais. En les fréquentant de près, Lucinda Hote finit même par découvrir des choses extraordinaires. Elle se voit confier le grand secret de leurs noms ! Et incroyable : sa petite maîtresse a une chance inouïe, car elle vit sans le savoir comme dans un livre jeunesse, mais pour de vrai : un livre où l’on ne punirait jamais les enfants. Ici en effet, « les enfants ne sont jamais punis, et nous n’avons jamais vu battre l’un d’eux, ni même en esquisser le geste, sauf par plaisanterie »,
écrit Claude Lévi-Strauss (Thèse, p.67)
La fidélité au texte original
Les faits et anecdotes composant ce récit ont été vécus par Claude Lévi-Strauss et rapportés dans sa thèse ainsi, en particulier, que dans le chapitre de Tristes Tropiques. En étant le premier groupe sur lequel Lévi-Strauss, dans sa carrière, proposa une étude rigoureuse et précise en tant qu’universitaire, étant par ailleurs l’un de ceux pour lequel il lança lui-même une exploration ethnographique, les données qu’il propose sur les Nambikwara constituent un moment majeur de son œuvre. En annexe, on trouvera le texte intégral du livre, et surlignés en jaune les passages directement issus des écrits de l’auteur, auxquels font donc exception certaines phrases de la trame narrative permettant de les lier entre eux dans une histoire.

mercredi 12 octobre 2011

CHRISTINE PEREZ AU SALON DU LIVRE DE TAHITI, UN BEAU SUCCÈS POUR LA COLLECTION LETTRES DU PACIFIQUE.






photos: l'auteur sur le stand de l'Universitéau salon, en présence des officiels (le président du gouvernement et son équipe, avec des universitaires et des lecteurs, puis à la résidence du haut Commissaire avec celui-ci, présente son livre et le catalogue de la collection Lettres du Pacifique. copyright ©



Tous les exemplaires disponibles de "l'Echappée Pacifique" chez les libraires présents, ont été vendus, ainsi que les autres livres de la collection déjà très populaire en Polynésie Française, et dont les médias polynésiens saluent chaque nouvelle parution ayant pour sujet la polynésie. Rappelons le succès important du "Peuple de l'océan", du Vice-Amiral Desclèves, préfacé par Michel Rocard, lauréat du prix Tabarly et finaliste du prix du salon Etonnants Voyageurs, cette année, ou d'autres auteurs de la collection ayant écrit sur la Polynésie: Dominique Cadilhac, Christian Navis, Camille Coldrey, Alexandre Juster, Jean Guillou, John Dunmore (Prix Best Book Prize), Olivier Granaud, Florence Ferment-Mear, ou Gilbert Thong.

A la demande de la directrice de la collection Hélène Colombani, préfacière de l'Echappée Pacifique, Madame Perez, a volontiers accepté de diffuser le catalogue analytique et illustré de la collection: ainsi les libraires, le public et les personnalités présentes, ont pu juger de la sélection des 45 titres (romans, recherche en Sciences humaines, Histoire, souvenirs et essais) que la collection (dont certains auteurs n'avaient jamais été publiés) offre aux lecteurs.

Madame PEREZ, membre du Cercle des Auteurs du Pacifique, dont le second volume paraîtra d'ici la fin de l'année , fut aussi l'invitée d'honneur de la soirée donnée à la résidence du Haut Commissaire, Monsieur Richard Didier, qui recevait d'autres invités de marque, comme le petit-fils d'Hubert Beuve-Méry, et Mme Clayssen, spécialiste du numérique, ainsi que Mr. Audouze, l'éminent astronome, qui ont découvert son livre et la collection, diffusée sur place par Hachette Calédonie Pacifique.

Aucun auteur de Nouvelle-Calédonie n'a assisté cette année à ce salon, placé sous le signe des restrictions en Polynésie et ailleurs, (seul le responsable de la Bibliothèque de Nouméa, accompagné d' un cadre du Château Célières étaient annoncés à Tahiti).
Nous regrettons la disparition d'un excellent et ancien éditeur de Tahiti: les éditions Le Motu.