mercredi 26 janvier 2011

Le roman calédonien d'un auteur du CAP: Apana.


Apana est le pseudonyme d'un auteur calédonien du CAP qui réside en brousse, dont les racines sont indiennes, corses et irlandaises, qui signe son premier roman paru dans la collection Lettres du Pacifique (Harmattan).

Préfaces de Fote Trolue et du RP Apikaoua. La très belle couverture de cette édition est illustrée d'un dessin original de l'artiste Denise Tiavouane ("le savoir des Anciens transmis par les gestes de la danse")

LES RACINES AU BOUT DE LA BRANCHE
Ween cipuja ri gun

Ce roman relate une expérience vécue par quatre jeunes artistes entre 1984 et 1988, époque où la société calédonienne multiraciale voyait ses valeurs de base remises en question.
Un musicien et sculpteur européen, dont les racines sont indiennes, rassemble ses amis, dont un Vietnamien et deux Kanaks, pour réaliser une construction dans un lieu isolé.
La confrontation, le mélange et l'union de mentalités différentes leur permettront-elles de décrypter les causes du conflit qui agite leur île, et de mieux comprendre le monde kanak?


Le livre est disponible chez l'éditeur, (librairie Harmattan), ou peut être commandé sur internet ( Harmattan, Fnac, Amazon, Chapitre.com, etc)

mardi 25 janvier 2011

Le cyclone éditorial polynésien se propage

Le quotidien Tahiti Presse suit dans son édition de ce jour, l'affaire qui défraie actuellement les chroniques littéraires en Polynésie française, et à Paris, suite à la publication d'un livre écrit par la présidente de l'Université de Polynésie, paru chez l'éditeur de Tahiti "Vent des îles" qui a provoqué la lettre ouverte restée sans réponse d'un collectif de chercheurs et d'universitaires.

La presse métropolitaine et internationale s'est fait l'écho de ce scandale et de la polémique qu'il provoque. Les signataires de la lettre du collectif relancent l'affaire, dont on ne sait pas encore quelles en seront les suites, compte tenu de la déontologie éditoriale aussi bien qu'universitaire.

Il existe heureusement des professionnels du livre en Polynésie que l'on apprécie pour le sérieux de leur travail: Nous citions dans un article précédent l'excellent travail de l'éditeur Haere Po, qui ne fait pas sa publicité dans le "people" ou le sensationnel, et dont le riche catalogue s'enrichit de rééditions et de textes très utiles au travail des chercheurs et de ceux qui s'intéressent à la société maorie d'hier et d'aujourd'hui. Les éditions Le Motu sont aussi à signaler.

L'auteur incriminée se retourne contre son éditeur qui aurait selon elle, une responsabilité dans cette affaire (à suivre).



lundi 24 janvier 2011

Jean Leborgne: un livre de référence.

"Nouvelle-Calédonie 1945-1968:La confiance trahie"
Ce livre de référence fut écrit par le Professeur Jean Leborgne, historien universitaire, auteur du célèbre ouvrage de géographie de la NC, bien connu en Nouvelle-Calédonie, où il enseigna au Lycée La Pérouse et fit partie du gouvernement de l'Union Calédonienne dans les années 60.

Avec beaucoup d'anecdotes et de solides références, ajoutées à la vision d'un historien et d'un homme engagé, il analyse et décrypte les causes socio-politiques qui furent à l'origine des "événements" de 1984 et conduisirent à la signature des accords de Matignon.

Le livre qui était épuisé en librairies, est à présent de nouveau disponible sur le Territoire, (et toujours en vente chez l'éditeur-diffuseur Harmattan à Paris) (voir sur le site).

Vous pouvez l'acquérir à Nouméa au prix cfp de 5200 en contactant Monsieur Robert Leborgne.
Un document incontournable pour qui veut comprendre l'évolution historique de l'île et son devenir.

mercredi 19 janvier 2011

Vent cyclonique sur l'édition à Tahiti.



Après le plagiat de PPDA qui défraie la chronique littéraire parisienne, un nouveau "Vent cyclonique" s'abat sur l'archipel de l'édition tahitienne, comme l'annonce le journal "Tahiti Presse" du 18 janvier repris par les Nouvelles Calédoniennes du 21 janvier. Un collectif d'universitaires et chercheurs éminents de l'UPF et de Paris (Université, CNRS, etc), dénonce dans une lettre ouverte, les larges "emprunts" à un livre paru en 1993, du célèbre écrivain Umberto Eco (Seuil), commis par un auteur qui est aussi une responsable universitaire, dans un livre paru en 2000 chez l' éditeur "Vent des îles" de Tahiti.


Une affaire à suivre, il est vrai que le "copillage" a été et est encore pratiqué par certains auteurs connus du Landernau calédonien, qui n'a rien à envier en ce domaine peu glorieux, à Paris ni à Tahiti.
Quelques "affaires judiciaires"* ont quelquefois sanctionné ces violations délictueuses du droit d'auteur qui, outre le fait qu'elles relèvent du pénal, révèlent non seulement l'incivilité de leurs "auteurs", mais surtout, un manque patent d'inspiration, ce qui est grave pour un écrivain.
Alors un petit conseil à tous les auteurs: faites appel à vos propres ressources (ou à votre imagination) plutôt que d'aller "copier" sur le livre du voisin.


* Le célèbre procès en plagiat gagné avant la guerre par l'écrivain calédonien Georges Baudoux contre Alin Laubreaux est resté dans les mémoires, mais d'autres "affaires" beaucoup plus récentes, ont pour protagonistes en NC des écrivains contemporains.

En d'autres lieux, la romancière (parisienne) Calixte Beyala avait été jugée pour contrefaçon, après avoir été la lauréate acclamée d'un grand prix littéraire à Paris et elle n'est pas la seule ainsi que des extraits d'un article du journal Le Figaro du 20/9/2007 en témoignent:

" Marc Levy Et si c'était faux ?
Les cas : deux ans avant la parution de ce qui allait lancer la carrière de Marc Levy, Et si c'était vrai... (Robert Laffont, 2000), Hélène Kyriacou avait expédié un manuscrit (non publié) au même éditeur, avec le même titre et un thème un peu similaire. Elle avait pris soin de le déposer à la Société des gens de lettres. Elle a attaqué Marc Levy et Robert Laffont pour « détournement de manuscrit ». Toujours pour Et si c'était vrai..., un autre auteur, Tatiana Garmach-Roffé, reconnaît des similitudes avec l'un de ses textes expédiés en 1994 chez Robert Laffont et attaque en justice. Elle s'appuie sur des ressemblances : un thème voisin (parler à une personne inconsciente ou dans le coma), des similitudes d'expression, des personnages qui s'adressent à des objets...
Les jugements : sur le premier cas, les juges ont estimé que le titre n'avait rien d'orignal (il avait déjà été utilisé en 1934). Sur le deuxième, malgré « des séquences semblables et une « chute de la scène finale identique », le tribunal de grande instance (septembre 2003) et la cour d'appel (mars 2005) ont rejeté la plainte pour contrefaçon. On le sait, les succès appellent les procès en plagiat.

Alain Minc Pillage méthodique
Le cas : en comparant le livre d'Alain Minc, Spinoza, un roman juif (Gallimard, 1999) et celui du professeur de philosophie Patrick Rödel, Spinoza, le masque de la sagesse, biographie imaginaire (Éditions Climats, 1997), on recense trente-six « emprunts » du premier au second. On remarque, surtout, qu'Alain Minc a repris des détails sortis de l'imagination de Rödel (notamment une lettre contenant une recette de la confiture de roses rouges, devenue célèbre) en croyant qu'il s'agissait de faits historiques reconnus.
Le jugement : le 28 novembre 2001, il a été condamné à payer 15 250 euros de dommages et intérêts par le tribunal de grande instance de Paris. Le plagié a parlé de « pillage méthodique ».

Calixthe Beyala Multirécidiviste
Le cas : une quarantaine de passages, pas moins : dans Le Petit Prince de Belleville (Albin Michel, 1992), Calixthe Beyala s'est beaucoup inspirée de Howard Buten et de son roman Quand j'avais cinq ans, je m'ai tué (Seuil, en 1981). Plus tard, on a appris que Beyala avait également repris des passages de La Vie devant soi (Mercure de France), de Romain Gary, Goncourt 1975, et d'autres provenant deFantasia chez les ploucs, de Charles Williams. Deux autres de ses récits ont été suspectés « d'emprunts » puisés chez Ben Okri et Paule Constant.
Le jugement : en mai 1996, le tribunal de grande instance de Paris a jugé qu'il y avait « contrefaçon partielle ». Reconnaissant ses torts, la plagiaire n'avait pas fait appel."


samedi 15 janvier 2011

Un ouvrage majeur: Le Peuple de l'Océan.

"Ami lecteur, il faut lire doucement: vous êtes tombé sur un livre inouï, ce qu'il va vous faire découvrir de l'aventure humaine est unique au monde et sans équivalent où que ce soit..." Michel Rocard



Nous vous annoncions la sortie du dernier livre de l'année 2010, paru dans la collection Lettres du Pacifique dont c'est le 36ème titre (Harmattan): il s'agit du "Peuple de l'Océan", du Vice Amiral Emmanuel Desclèves, membre de l'Académie de Marine, qui traite de l'Art de la navigation Océanienne.

De l'histoire des techniques de fabrication des pirogues polynésiennes ou mélanésiennes, à celle de la navigation des polynésiens, qui furent parmi les plus perfectionnées de l'humanité, l'auteur qui est un spécialiste, lève le voile sur l'un des grands mystères de ces peuples Océaniens qui n'ont pas fini de nous étonner.

Cité comme un livre majeur par son préfacier, Michel Rocard, qui s'est particulièrement intéressé à cette région du monde, (rappelons qu'il fut le père des Accords de Matignon qui rétablirent la paix en Nouvelle-Calédonie), le livre figure déjà parmi les best-sellers sur le site d'accueil de l'Harmattan.



A l'heure où les Maohis de Polynésie ou de Nouvelle-Zélande s'efforcent de retrouver les secrets ancestraux de construction et de navigation de ces pirogues fabuleuses qui pouvaient transporter 200 personnes à la recherche de nouveaux archipels, ce livre parfaitement documenté et illustré, ouvre de passionnantes perspectives sur ce que fut l'histoire immémoriale des "Peuples du Grand Océan".

La presse de Tahiti rend déjà hommage à ce livre qui vient de paraître à Paris.

samedi 8 janvier 2011

Une rentrée littéraire parisienne ...frileuse.



Durant le premier trimestre 2011, 510 livres seront en vente dans les librairies françaises. Contre plus de 700 sorties en septembre, une baisse de 30% de premiers romans par rapport à la rentrée 2010, la rentrée littéraire 2011 est au diapason de la vague de froid métropolitaine!

510 livres à peine sont donc attendus à partir de janvier 2011. Malgré une légère augmentation générale par rapport à la rentrée 2010, 49 premiers romans seront en vente (contre 73 en janvier 2010). Les éditeurs sont donc très prudents et misent sur leurs auteurs confirmés.

Qu'en est-il en Nouvelle-Calédonie?


Le palmarès des "meilleures ventes " 2010 publié dans un quotidien local, laisse songeur, tant les livres cités sont peu nombreux et peu significatifs : toujours la bd, quelques auteurs pour enfants, et des livres de photos.

Fort heureusement, la production qui intéresse le Pacifique ne se limite pas à ces quelques exemples, et l'on peut trouver d'intéressants ouvrages sur le sujet en provenance de France, de Polynésie (citons les excellentes éditions polynésiennes Haere Po), voire des pays voisins, le problème étant (et restant) de les trouver dans les librairies locales à un prix raisonnable (pourquoi ne les commandent-elles qu'à une dizaine d'exemplaires voire moins ?)

Pourquoi faut-il qu'un livre soit aussi cher localement, alors qu'ils ne sont pas taxés ?

Pour le moment le lecteur peut encore remédier à ces handicaps en commandant directement aux éditeurs ou aux centrales de ventes internet, puisque le prix affiché est celui de métropole, majoré du prix d'expédition (raisonnable par voie ordinaire).

Mais il est question de taxer les ventes internet, y compris pour les livres (qui sont pourtant libres de toute taxe selon un accord international).

Qui serait lésé, si ce n'est le lecteur à revenu moyen ou faible, le jeune ou l'étudiant? Sans oublier la majorité des auteurs.

Lire sera-t-il bientôt réservé aux happy few?


mardi 4 janvier 2011

Les derniers livres de l'année 2010.


Deux livres viennent clôturer les parutions de l'année, l'un est un premier roman, librement inspiré de l'histoire authentique de la dernière aborigène de Tasmanie, qui fut une héroïne du bush.

Ecrit par l'auteur de plusieurs manuels d'anglais, son style et son intérêt pédagogique l'adressent particulièrement à un jeune lectorat à partir de 15 ans. Il met en scène, face à la légendaire "Neeminah", un groupe d'adolescents aborigènes qui, sous son influence, prennent peu à peu conscience de leur devoir de préserver les coutumes et traditions millénaires du peuple premier de l'Australie, menacées de disparaître au contact brutal du monde moderne.

L'illustration de couverture est due à un peintre aborigène, et le livre s'enrichit de gravures et de photos d'époque, dont un beau portrait du personnage.


Le second est un ouvrage d'un intérêt culturel et ethnologique majeur, qui a pour sujet l'Art de la navigation en Océanie. L'auteur est un membre éminent de l'Académie de Marine, et le préfacier Michel Rocard qui pour la deuxième fois, honore cette collection du Pacifique.

Nous vous le présenterons dans un prochain article.