vendredi 30 décembre 2011

Le CAP au Noël des enfants malades.







Les musiciens de Bali au kiosque à musique
A l'initiative de Gilbert Thong notre Président, les écrivains du CAP ont  participé le 17 décembre à la journée "Un enfant, un jouet", du Kiwanis club international, dont le bénéfice est destiné aux enfants malades, au kiosque à musique de la Place des cocotiers à Nouméa.
Parmi les diverses festivités qui ont attiré un nombreux public, dont un orchestre balinais, qui fit résonner d'exotiques sonorités sous la coupole historique du kiosque , le "swing" et le rock  des "Spiders", des étalages de fleurs, de plantes et de fruits, dont trois tonnes de letchis "enlevés" en quelques minutes, les écrivains du CAP bravèrent l'ardent soleil  pour présenter leurs oeuvres et échanger avec le public. 

En fin de journée, un insolite Bonhomme de glace, dressé sur la place des cocotiers, apporta 


un peu de fraîcheur .




















Des membres du CAP autour de Gilbert, auteur de "show Pacifique"


La dame des livres garde le Cap
Les Spiders donnent le tempo.
Produits de la brousse calédonienne.


Musique balinaise 



Le Père Noël du Kiwanis international aime les livres!






Une belle initiative de Gilbert et du Kiwanis club International, tout à fait dans l'esprit de Christmas, 
mais qui laissa les médias de...glace !

© copyright textes et photos.(sur autorisation)

vendredi 16 décembre 2011

JOYEUX NOEL !



Ce beau dessin de Noël plein de poésie qui symbolise les quatre saisons est l'oeuvre de Lucile, une petite artiste  au talent prometteur, il rend hommage à la nature car la Terre est notre bien le plus précieux.© tous droits réservés©


Meilleurs voeux pour Noël 
et bonne année 2012.

mercredi 14 décembre 2011

Une belle fin d'année pour le CAP et ses écrivains avec le succès de 2 livres sur la mer (Lettres du Pacifique)



Le 13 décembre à 18 heures sur le ponton du Cercle Nautique Calédonien (CNC) à la pointe Chaleix, lieu de marine historique, de Nouméa, le Cercle des Auteurs du Pacifique et la Mission pour le Livre organisaient une  soirée pour le lancement de deux livres récemment parus aux éditions Harmattan dans la collection Lettres du Pacifique, écrits par deux de nos membres, écrivains de la mer.

"La Pérouse et après ? " de Jean GUILLOU, l'écrivain historien breton bien connu, résidant en Nouvelle Calédonie depuis 50 ans, ancien officier de la Marine nationale, et lauréat d'un prix décerné par l'académie de Marine,

et le roman "Chimères et cabrioles en eaux troubles", de Joëlle DAUVERGNE, venue à Nouméa sur son voilier il y a quelques années.

Une belle assemblée d'amis du livre et de la mer était  au rendez-vous, bravant la canicule exceptionnelle de ce mois de décembre à Nouméa, pour soutenir ces ouvrages: le CAP au complet, (sauf les vacanciers) , de nombreux professeurs et  universitaires, l'inspecteur d'Académie de Lettres représentant le Vice-Recteur, la directrice de la revue Passerelles, les présidents et membres de plusieurs associations maritimes : le CNC, Fortune de Mer, l'Association Salomon, le Musée maritime de nouvelle-Calédonie, les Amis de l'Opéra et le Cinématographe, ainsi qu'un public nombreux.

Ces écrivains furent d'abord présentés par Hélène Colombani, qui soulignait les qualités d'écriture bien connues des "gens de mer" depuis l'époque de la marine à voile et des grands découvreurs du Pacifique (Cook, la Pérouse, d'Entrecasteaux, Bougainville). 
Elle évoqua quelques écrivains qui furent inspirés par le Pacifique Sud: Segalen, Pierre Benoît, Josef Conrad, Stevenson, Moitessier, Olivier de Kersauson, sans oublier plusieurs beaux textes consacrés à la navigation, des écrivains calédoniens Georges Baudoux et Jean Mariotti.
Elle rappela qu'en 2011, le livre "Le peuple de l'Océan", de l'Amiral Desclèves, le premier hommage rendu par un spécialiste aux "meilleurs navigateurs de tous les temps", les Polynésiens, a été publié dans sa collection et a reçu le prix "Eric Tabarly" du meilleur livre. 

Jean et Joëlle ont ensuite présenté leurs livres et en ont lu quelques extraits, avant d'offrir aux personnes présentes le "punch" de cette escale placée sous le signe de la littérature et de l'humour, et de signer leurs livres.
Cette soirée fut  réussie puisque la totalité des livres de Jean Guillou fut vendue, et seuls deux exemplaires  restaient à Joelle! merci à Claude, fidèle "ami" et membre du bureau de l'association, qui a organisé l'événement .

 Le CAP a fait de nouvelles recrues de qualité, qui viendront renforcer son comité de lecture, et la soirée se prolongea à la Baie des citrons, par une grande tablée conviviale où la littérature fut encore à l'honneur.


Une fois de plus, le CAP qui existe depuis  18 ans, la Mission pour le livre, les écrivains de la collection Lettres du Pacifique  et les véritables amateurs insulaires de littérature démontrent qu'en ces temps difficiles, il n'est besoin ni de coûteux "châteaux du livre", ni de subventions pour des éditions de luxe à la gloire d'un seul auteur, pour faire la promotion d'une littérature de qualité.
© texte et photos sur autorisation. 






 



ventes et diffusion 
Le livre de Jean Guillou est disponible en librairies,, celui de Joelle Dauvergne , ne l'est pas encore, mais peut être commandé à l'Harmattan diffusion, ou aux libraires en ligne (FNAC, Amazone, chapitre.com, etc).
Pour les personnes intéressées à les acheter et les faire signer par ces auteurs, contacter le CAP, au no 92 59 64.


les 12 autres titres de Jean Guillou sont également disponibles (auparavant en vente au Musée d'Histoire Maritime fermé pour  travaux)

jeudi 24 novembre 2011

Le premier ministre Michel Rocard à Nouméa pour un colloque, signe "Le Peuple de l'océan"

Michel Rocard signe le Peuple de l'Océan, offert
par la directrice de la collection, à M. Morrison(USA)© 
le Pr. Falk,Scientifique
australien de renom

H. Colombani et M. Morrison discutent avec Michel Rocard  à la CPS©


Ambiance après la séance de clôture.©















Le Premier Ministre Michel Rocard, Ambassadeur international des Pôles, qui préside actuellement à Nouméa le PECC, colloque international  sur le thème de la gestion durable des ressources marines à la Commission du Pacifique Sud (CPS), a volontiers consacré une partie de son planning très chargé à la promotion du livre "Le Peuple de l'océan", de l'amiral Emmanuel Desclèves de l'Académie de Marine, paru en mai 2011 chez l'Harmattan, dans la belle collection "Lettres du Pacifique"

Hélène Colombani, directrice de la collection et Chargée de mission pour le Livre en Nouvelle-Calédonie, a offert à cette occasion un exemplaire de cet ouvrage consacré au "génie maritime" des Polynésiens, à M. Morrison, Chairman du colloque et Universitaire américain, ainsi qu'à son compatriote, le Professeur Falk, de l'Australian Center for Science, qui ont été très intéressés par le catalogue de la collection Lettres du Pacifique, et ont remercié Monsieur Michel Rocard et Hélène Colombani pour cette attention.


                                                    ©

 Michel Rocard, qui a préfacé deux des 49 titres parus de la collection d'Hélène Colombani, a présenté et signé les ouvrages offerts à cette occasion.


Michel Rocard signe le "Peuple de l'Océan"
qu'il a préfacé©
Les nombreux assistants étrangers de ce colloque, désireux d'acheter le livre de l'amiral Desclèves préfacé par une  personnalité de la qualité de Michel Rocard, livre qui fut salué par la presse métropolitaine et tahitienne, ainsi que par le Président du Gouvernement et les universitaires de Polynésie, ont été surpris d'apprendre que ce titre est actuellement en rupture d'approvisionnement dans les librairies de Nouméa ! 


Ils le commanderont à Paris chez l'Harmattan, de même que tous les lecteurs désireux de découvrir cet ouvrage qui fut primé par ses pairs, les écrivains de la marine, (prix Eric Tabarly 2011), et fut lauréat finaliste du Salon du livre "Étonnants Voyageurs" de St Malo.


Une belle promotion internationale pour un livre de grande qualité et une collection de Littérature et Sciences humaines qui  a permis à de nombreux auteurs d'être publiés, et bénéficié de l'appui de l'humaniste engagé doublé de l'homme de science  qu'est Michel Rocard.

 Tous droits réservés  ©

Claude Colombani, participant au colloque, dans le beau hall de la CPS©.





Ajoutons que cette collection ne coûte rien à la collectivité, contrairement à certaines éditions- locales ou extérieures- qui bénéficient de voyages et d'hébergement luxueux d'éditeurs, d'illustrateurs, et de certains auteurs qui ne résident plus depuis longtemps en Nouvelle-Calédonie.

mardi 15 novembre 2011

UN NOUVEAU ROMAN CALEDONIEN: "CHIMÈRES ET CABRIOLES EN EAUX TROUBLES"





Ecrit par une "voileuse" ce nouveau roman est sorti à Paris courant octobre dans la collection "Lettres du Pacifique", dont il est le 43ème titre paru chez l'éditeur parisien L'Harmattan, qui détient la production quantitative la plus importante au niveau national.

Les fans du grand large découvriront ce roman de Joëlle Dauvergne, dernière adhérente du Cercle des Auteurs du Pacifique.
Elle avait déjà publié un récit de ses voyages, à compte d'auteur, aux éditions Bénévent, (Duo Largo), et son deuxième roman, qui annonce une meilleure maîtrise romanesque, a été accepté dans la collection par Hélène Colombani. 

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Laetitia, une quinquagénaire, après avoir fait carrière dans une grande société parisienne s'évade du mode de vie occidental et entreprend à bord d'un voilier un voyage qui la mène au bout du monde, jusqu'en Nouvelle-Calédonie où elle pense découvrir une nature intacte répondant à ses aspirations. 

Mais en observant la société nouméenne, (qu'elle surnomme la Cagouky), elle est dépitée lorsqu'elle découvre le conformisme provincial et machiste de la petite bourgeoisie européenne occupée à ses affaires ou à ses plaisirs,  le matérialisme profiteur et le double langage des migrants de passage, autant qu'elle est intriguée par les contradictions et le malaise qu'exprime ce microcosme autochtone.

Elle fait aussi une rencontre amoureuse tardive avec une femme qui éclaire sa vie, jusqu'au moment où, découvrant les véritables activités de sa partenaire, le doute et la jalousie viennent l'attaquer sournoisement, à l'image de ces squales qui hantent les profondeurs  -décidément troubles- du lagon. 

La photo de couverture:  "Requin à l'Anse-Vata", est une oeuvre originale d'Emmanuelle Scarnato, qui a exposé ses clichés en France et ailleurs.

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Ce livre ainsi que les 42 titres de la collection, est disponible (en version papier ou numérique) sur place à la librairie Harmattan et dans les libraires de France, ou peut être commandé par internet ou téléphoniquement au service de diffusion de l'Harmattan, ou en ventes/internet (FNAC, Amazon, Rue des écoles, Decitre, Chapitre.com, etc), il sera bientôt disponible en librairies en Nouvelle-Calédonie et à Tahiti.
Tous les titres de la collection sont consultables sur le site Harmattan (rubrique "Collections", puis "Lettres du Pacifique".)

mardi 8 novembre 2011

LE LIVRE VA T-IL DEVENIR UN PRODUIT DE LUXE?



Le nouveau plan de rigueur annoncé ce jour en France par François Fillon prévoit que la TVA passera de 5% (taux allégé) à 7% pour le livre, l'objectif étant de s'aligner sur la fiscalité allemande.

"Le SNE rappelLe que "ce taux n'est que de 4% en Espagne, de 3% au Luxembourg et de 0% au Royaume-Uni et en Irlande. A l'échelle mondiale, on compte au moins 21 pays où le livre fait même l'objet d'une exemption fiscale ou d'un taux zéro". (Boursier.com)"

Exposition de livres en France

"Une mesure qui devrait réjouir, les lecteurs, les auteurs, les éditeurs et tous les professionnels de la filière, confrontés à une baisse évidente des ventes d'ouvrages et de la lecture des jeunes en France", ironise  le site "presse edition.fr"...

Cette mesure d'austérité métropolitaine qui aura pour conséquence de faire du livre un produit de luxe, touchera particulièrement les Océaniens, déjà pénalisés par le coût du transport aérien international le plus cher,et les marges bénéficiaires souvent exhaustives qui s' y ajoutent. 

Dans ces conditions, en Nouvelle-Calédonie, qui, à part les privilégiés, pourront encore acheter des livres, devenus des objets de luxe réservés aux "happy few"?


Certainement pas les enfants de Tiéti, dont les classes viennent visiter de dispendieux salons, ni les boursiers de l'université de Nouméa, etc ...



vendredi 4 novembre 2011

Déclinaisons locales : SALON, SILO, SALÉ...


Billet d'humour.


Ne cherchez pas les Verdurin* du caillou en novembre, comme d'autres vont aux champs ou au charbon, eux, quittant leurs quartiers d'hiver du "château Célières"*, iront au Silo sacrifier au dur labeur des tacherons de la plume: pour écrire? Que nenni! 

Tenir salon en petit comité  sous les étoiles d'un luxueux hôtel de  Poindimié, où retraite ils feront, certes (mais pas carême!)

L'apostolat des lettres n'exige-t-il pas de ces  renoncements? 



 Proust sera-t-il de la "party"? ? 

 Quels seront les "invités" du silo (c'est à dire du contribuable)? vous serez étonnés: on prend les mêmes qu'en 2009, 2007, etc, et on recommence, il n'y a qu'une chose qui bouge: le montant de la dépense, elle risque d'être encore plus  "salée"cette année.

Deux grands hôtels  sont destinés à loger les nombreux invités extérieurs (éditeurs, journalistes, traducteurs  et auteurs venus  de Tahiti ou de Paris),  et les quelques invités du cru. 

Et le public? Il lui reste des campings tout aménagés, c'est dans le programme !



Ce "salon" est organisé par un établissement de lecture publique, dont la presse nous apprenait il y a quelques jours que, faute de crédits, il serait sur le point de fermer ? 

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* patronyme de célèbres personnages proustiens.
*dit "chateau du livre"

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Patrimoine

Lu dans l'édition des Nouvelles Calédoniennes: 

La facture du "château Hagen" a gonflé de 83 millions...











"Depuis les premières annonces de restauration du château Hagen, les montants des travaux communiqués ne font qu’augmenter. Annoncée dans nos colonnes il y a quelques jours à 240 millions, la facture s’élève finalement à 323 millions..." Publié le jeudi 27 octobre, page 14. 

Dans le même temps, les vestiges de l'ancien Nouméa, toutes les petites maisons coloniales des quartiers populaires qui faisaient l'originalité de la ville et qui témoignent de son passé, disparaissent les unes après les autres sous les coups des pelleteuses, pour être remplacées par des immeubles sans style. Pourtant le mois d'octobre a été consacré au"patrimoine",  très officiel et médiatisé.



dimanche 23 octobre 2011

"L'Ordre et la Morale "censurés








"Il ne peut y avoir ni vraie liberté ni justice dans une société si l'égalité n'est pas réelle."
(Condorcet / 1743-1794)

Le film de Matthieu Kassovitz consacré aux événements de la grotte d'Ouvéa ":L'Ordre et la morale"vient d'être refusé en Nouvelle-Calédonie.

La Ligue des Droits de l'Homme ainsi que les médias ("Les Nouvelles Calédoniennes" du samedi 22 octobre), ont réagi en dénonçant cette forme de "censure", et les "pressions" qui ont abouti à cette mesure, ainsi qu'à  l'annulation de la première du film qui devait avoir lieu au Centre Tjibaou le 16 novembre, en même temps que la sortie nationale du film.

Sans faire d'amalgame, cette situation n'est-elle pas le reflet d'une réalité qui ne toucherait pas que le 7ème art, mais également  le livre et une partie des auteurs, dans le but de défendre les priviléges d'un petit groupe  ? 
N'existe t-il pas diverses techniques  discriminatoires ?

N'y a- t-il pas un monopole de fait, lorsqu'une association locale d'écrivains, (subventionnée) et une seule société de diffusion locale (aussi subventionnée, alors que les autres ne le sont pas)  ont l'exclusivité urbi et orbi, de toutes les actions et manifestations  en faveur du livre financées sur fonds publics? (salons, invitations, voyages, attribution d'une luxueuse maison coloniale emblématique,  restaurée et très généreusement subventionnée par des institutions, etc)?

Question: Que disent les défenseurs de la liberté d'expression et de l'égalité dans ce cas ?



lundi 17 octobre 2011

Alain JAY, écrivain du CAP et de la collection Lettres du Pacifique.






Ce jeune et brillant agrégé, très aimé de ses élèves de terminale au Lycée La Pérouse de Nouméa,  nous a laissé le souvenir du lancement  réussi de son premier livre ("Quel ennui!publié dans la collection d'Hélène Colombani :  Lettres du pacifique chez l'Harmattan.

Il fut lancé en 2008 au Lycée La Pérouse, sous la présidence du vice-recteur, Chef du service de l'enseignement, à cette époque  le philosophe Michel Barrat, en présence d'une nombreuse assistance de professeurs et d'élèves de terminale, du Cercle des Auteurs du Pacifique au complet, ainsi que de  personnalités du secteur du livre et de l'édition.

Il poursuit en France son parcours littéraire, et vient de voir un deuxième ouvrage publié aux éditions philosophiques du Cheval vert, un livre-album destiné à l'initiation 
philosophique des enfants, qui s'inspire du grand ethnologue Lévi-Strauss.

Resté fidèle au Cercle des Auteurs du Pacifique malgré le temps, la distance et les  étapes  de la réinstallation de sa famille en métropole, Alain a mérité la confiance qu'Hélène Colombani qui l'avait révélé, et le CAP, avaient placée dans cet enseignant-écrivain dont la gentillesse et la droiture  n'ont d'égal que le talent.

Notice de présentation du livre:
L’histoire
Un jeune singe Lagothrix femelle, sorte de pendant sauvage de la célèbre figure de Claude Lévi-Strauss dont elle accompagne les pérégrinations exploratrices, se retrouve malencontreusement seule au milieu d’une tribu elle-même sur le départ pour le grand nomadisme de la saison sèche. Très vite adoptée par une jeune indienne, ce voyage est pour elle l’occasion de découvrir un peuple singulier, celui-là même dont son ancien compagnon explorateur se proposait l’étude : les Nambikwara. En épousant le quotidien de ces indiens, elle relaie l’écho vivant du regard porté au même moment par son ancien maître, quelque part, non loin peut-être dans ce Mato Grosso sablonneux, avec un autre groupe de la même tribu. À ceci près que la joie de vivre de Lucinda, son enthousiasme et sa simplicité entrent en osmose avec le naturel nambikwara, .Vivant tout nus, ils n’ont pas à s’habiller le matin, ils ne vont pas à l’école, ils se baignent souvent,  Ils sont simples et gais. En les fréquentant de près, Lucinda Hote finit même par découvrir des choses extraordinaires. Elle se voit confier le grand secret de leurs noms ! Et incroyable : sa petite maîtresse a une chance inouïe, car elle vit sans le savoir comme dans un livre jeunesse, mais pour de vrai : un livre où l’on ne punirait jamais les enfants. Ici en effet, « les enfants ne sont jamais punis, et nous n’avons jamais vu battre l’un d’eux, ni même en esquisser le geste, sauf par plaisanterie »,
écrit Claude Lévi-Strauss (Thèse, p.67)
La fidélité au texte original
Les faits et anecdotes composant ce récit ont été vécus par Claude Lévi-Strauss et rapportés dans sa thèse ainsi, en particulier, que dans le chapitre de Tristes Tropiques. En étant le premier groupe sur lequel Lévi-Strauss, dans sa carrière, proposa une étude rigoureuse et précise en tant qu’universitaire, étant par ailleurs l’un de ceux pour lequel il lança lui-même une exploration ethnographique, les données qu’il propose sur les Nambikwara constituent un moment majeur de son œuvre. En annexe, on trouvera le texte intégral du livre, et surlignés en jaune les passages directement issus des écrits de l’auteur, auxquels font donc exception certaines phrases de la trame narrative permettant de les lier entre eux dans une histoire.