mardi 6 avril 2010

LE SALON DU LIVRE de Paris contesté

Après la désertion en 2009  des éditions Hachette, le groupe majeur qui attirait un grand nombre d'auteurs et du public au salon du livre, plusieurs autres éditeurs et non des moindres suivent le mouvement et déclarent qu'il est trop cher pour les petits éditeurs, et trop peu rentable pour les gros, une contestation qui amène les organisateurs à repenser ce salon qui pourrait avoir lieu ailleurs, ou n'avoir lieu que tous les 2 ans. 

Les éditions l'Harmattan (qui éditent la plupart des auteurs du CAP,) avaient pris les devants depuis longtemps et ne participaient pas à cette manifestation qui est maintenant boudée même par ses principaux soutiens.


Quelques éditeurs très connus ont exprimé leurs critiques:


Jean-Marc Roberts, PDG de Stock (groupe Hachette)

"J'ai toujours été défavorable à ce salon. Le vrai public amoureux des livres n'en a rien à faire. Il va en librairie, c'est tout. Porte de Versailles, les visiteurs viennent voir les vedettes de la télé, les people. Ce sont eux qui signent le plus, à part quelques exceptions comme Anna Gavalda, Philippe Claudel, Jean-Louis Fournier... Je préfère les salons de province, mieux organisés. Perdre de l'argent n'est pas dramatique à partir du moment où cela rapporte quelque chose - le plaisir de la rencontre, le contact avec de vrais auteurs. Alors, le Grand Palais ? Non, je n'y crois pas. Il faut inventer quelque chose, un salon tous les deux ans peut-être..."

Philippe Héraclès, PDG du Cherche Midi

"Nous avons décidé il y a quelques mois de ne pas nous rendre cette année au Salon du livre. Cela faisait longtemps que l'on se posait la question, essentiellement pour des raisons de coûts et de temps. La rentabilité n'est pas satisfaisante, et n'est plus en rapport avec le budget d'une maison d'édition comme la nôtre. Par ailleurs, nous multiplions toute l'année les gestes commerciaux vis-à-vis des libraires notamment. Aller à la Porte de Versailles prend un temps énorme à toute l'équipe…"