Vers la fin du XVIIIe siècle, l’exploration du Pacifique se développa rapidement grâce aux grands navigateurs anglais et français. Injustement méconnu est le voyage de Surville, dont le navire traversa l’océan en 1769-1770. Capitaine des vaisseaux de la Compagnie des Indes, originaire de Port-Louis, où il est né en 1717, Jean-François-Marie de Surville naviguait depuis 1726.
A son retour en France après la Guerre de Sept Ans (1756 - 1763), de Surville demanda à la Compagnie des Indes Française l'autorisation de commencer à faire du commerce dans la zone couverte par la Compagnie. Il obtint cette autorisation et, avec Jean-Baptiste Chevalier, gouverneur d'un Comptoir français des Indes, créa un consortium. Le secrétaire d'Etat de la Marine, Choiseul-Praslin, lui confia la mission de repérer dans l'océan Pacifique les points susceptibles d'être utilisés par les Français pour le commerce, et éventuellement dans une guerre maritime.
A la recherche d’une île légendaire
Parti de Pondichéry, il alla jusqu’aux Philippines à la recherche d’une île légendaire (Tahiti), qui aurait été découverte par des navigateurs anglais. C’est ainsi qu’il redécouvrit les Salomon et fit escale au Nord de la Nouvelle-Zélande, où il établit des relations et des échanges pacifiques mais circonspects avec les Maoris.
Il sacrifia cependant à une tradition répandue chez les explorateurs de l’époque (Cook en fit autant), et enleva un jeune chef Maori, Ranginui, qu’il espérait ramener à la cour de France. Dévoué jusqu’au sacrifice ultime à son équipage décimé par le scorbut, il périt noyé près des côtes du Chili; son navire et ses officiers furent prisonniers durant deux ans des Espagnols qui régnaient sur le Pacifique Sud.
C’est cette fabuleuse et tragique aventure que nous conte le Professeur Dunmore, éminent universitaire néo-zélandais dont les ouvrages font autorité."
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