mercredi 6 janvier 2010

CAMUS : UNE CONTROVERSE SUR LA NATIONALITE DE L'ECRIVAIN


 Prix Nobel de littérature en 1957 pour l'ensemble d'une oeuvre qui met en lumière les problèmes 
qui se posent de nos jours à la conscience des hommes  

Camus, grand écrivain et philosophe né en Algérie, ne peut reposer en paix car l'intelligentsia sartrienne de son époque l'accusa de prendre position pour l'Algérie française, au moment de la guerre d'indépendance .
 La commémoration des 50 ans de la mort de celui qui postula :"La bêtise insiste toujours",  a ranimé la controverse passionnée née autour de  l'écrivain de son vivant déjà, suite à ses opinions politiques sur  son pays natal . 

L'écrivain Y. Haddar dit que la place d'Albert Camus est au cimetière d'Alger. "Qu'on le veuille ou pas, il fait partie de nous. Le nier, me semble-t-il, c'est nier une partie de notre mémoire". On a tort, selon lui, de trop souvent associer Camus au politique et pas assez à l'écriture. Il  regrette qu'on "oublie le Camus qui a écrit sur la misère des Algériens, sur les massacres du 8 mai 1945, on oublie ses interventions auprès du Général de Gaulle pour les condamnés à mort."
"Camus est algérien car il est né en Algérie, il a connu la misère comme tout algérien. C'est un enfant qui a dédié un roman à sa mère par cette phrase : "A toi qui ne pourras jamais lire ce livre.", tout comme tous les écrivains algériens de l'époque (Kateb Yacine, Mammeri, Feraoun, Dib, etc.) qui auraient pu dédier ainsi leurs romans à leur mère. Pourquoi l'Algérie n'a-t-elle pas reconnu ce fils exilé ?" 

Prudemment, les journaux d'Alger ont préféré garder le silence sur l'hommage international rendu au grand écrivain.

Qui a dit que l'Histoire est un éternel recommencement?

Petite anecdote significative: lors de la remise à Camus du prix Nobel de littérature à Stockholm, les deux missions essentielles de l'écrivain furent rappelées:
chercher la vérité
et défendre la liberté.


Requiescat in pace

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mardi 5 janvier 2010

Poésie francophone 2009.


Vénus Khoury-Ghata, Grand Prix de poésie de l’Académie française 2009.


Vénus Khoury-Ghata est née au Liban et vit à Paris depuis 1972. Elle a publié une vingtaine de romans, et autant de recueils poétiques. Lauréate en 2009 du Grand Prix de poésie de l’Académie française, cette célèbre francophone a obtenu de nombreux prix pour ses romans et sa poésie, malgrè les difficultés de son parcours. 

Aimant profondément la France, elle a particulièrement servi la Langue de Molière, langue de partage (souvent malmenée de nos jours par  de prétendus poètes ou écrivains qui pratiquent sans gêne la devise "le papier est là, je me soulage", comme si le simple fait de livrer ses états d'âme suffisait à faire un écrivain).

Elle, s'est fait un point d'honneur à bien l'écrire, suivant l'exemple des autres grands noms de la littérature francophone que furent que furent les libanais Georges Schéhadé, Andrée Chédid, Hamin Malouf, les Africains Léopold Sédar Senghor et Aimé Césaire, les égyptiens Edmond Jabès et André Cossery, et tant d'autres, dont le Français n'était pourtant pas la langue natale, qui ont su redorer le blason de cette littérature, parfois terni par de très médiatiques et médiocres simulacres.

lundi 4 janvier 2010

Un Nouveau Livre sur le bagne calédonien (Footprint Pacific)


Mike Hosken, photographe et directeur des éditions Footprint Pacific, annonce la parution prochaine d'un livre consacré au bagne, avec d'anciens textes de bagnards célèbres et des photos d'époque .
D'origine néo-zélandaise, écologiste et défenseur des beautés du lagon et de l'île où il vit depuis quarante ans, il est l'un des plus anciens adhérents du CAP, et édita entre autres "Chemins insolites de Nouvelle-Calédonie", un beau livre consacré à la NC, avec des textes d'Hélène Savoie, et de poètes et d'auteurs du Pacifique  (le pasteur Wanir Wélépane,  Guillaume Dioposoi, Louise Michel, etc)  © textes et photos


vendredi 1 janvier 2010

La Mission Livre révèle de jeunes auteurs en Nouvelle-Calédonie

Félicitations  à Loïc (18 ans, à gauche sur la photo) et Alexandre (17 ans, à droite) , deux poètes en herbe du CAP, déjà cités dans nos activités du CAP en 2008, ( durant la soirée littéraire à Dumbéa, ils avaient lu leurs oeuvres) pour avoir obtenu tous les deux une mention Bien au baccalauréat 2009, après des vacances méritées, ils vont partir poursuivre leurs études en France, nous leur souhaitons une très bonne continuation en 2010.


Nouvelle parution:


 
"Veriduria, 2115",  (illustré par une jeune artiste de Nouméa au talent prometteur), dernier titre de la collection "Lettres du Pacifique" (Harmattan), paraît dans les prochains jours à Paris et sera bientôt en librairie à Nouméa et à Tahiti. Les amateurs de littérature fantastique  seront particulièrement intéressés par cette saga  de science fiction   d'un étudiant calédonien  de l'Université Française du Pacifique.
 Le livre est préfacé par un inspecteur de l'enseignement qui rend hommage à Hélène Colombani, directrice de la Mission pour le Livre du Gouvernement, qui a révélé cette nouvelle plume, ainsi qu'à la professeure de Lettres qui a relu le manuscrit de cet élève,  amateur passionné  d'Edgar Poe, de Lovecraft, et des grands noms du genre. 

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Les Nouvelles Calédoniennes citent les  livres parus dans la collection : après le livre "L'épopée fantastique, le voyage de Surville", de John Dunmore, le livre récent de l'auteur du CAP Gérard Devèze: "Histoires fantastiques de Nouvelles Calédonie" (tome 1)*, est l'objet d'un article d'Hervé Girard paru le 31 décembre 2009. 
Joliment illustré par l'auteur,   ce livre est déjà disponible en librairies dans la région et en France, (ou  peut être commandé sur le site Harmattan.)

Plusieurs autres ouvrages sont en cours de parution dans la même collection en janvier et février 2010.

*cliquer sur le titre pour lire l'article des Nouvelles.

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Petite maxime du jour empruntée à un grand poète français:

« L’avenir seul peut rire et seul peut bafouer.


Avec le puissant rire il ne faut pas jouer.


Jupiter qui foudroie, ou Jupiter qui raille?


Je crains plus le dernier. 

Le rire est la mitraille.


L’éclat de rire humain poursuit le noir passé,


Taquine les pédants bornés à l’A B C,


Et manque de respect aux oreilles de l’âne. »